À l’occasion des CORALS 2025, Paul Werné, président de Corail Consultants, revient sur la transformation du métier de directeur juridique.
De la rigueur du juriste à la posture du stratège, de l’intégration du digital à la conscience des enjeux humains, cet entretien met en lumière la fonction juridique dans toute sa complexité.
💼 1. Quelles sont les qualités d’un directeur juridique ?
Paul Werné :
D’évidence, être un(e) bon(ne) juriste. Le droit, c’est la sécurité, mais l’entreprise, c’est la prise de risque ; il faut savoir concilier ces contraires.
Un bon directeur juridique doit raisonner avec rigueur et pragmatisme, adopter une position constructive et défendre ses choix avec intégrité et conviction.
Ensuite, être un(e) bon(ne) manager : gérer l’humain, organiser, représenter et promouvoir sa direction, anticiper les opportunités et les risques, accompagner les progrès technologiques.
Enfin, avoir la conscience de la relativité du droit dans l’entreprise : comprendre que la bonne réponse juridique ne vaut que si elle est comprise, respectée et appliquée.
« Une position juridiquement inattaquable peut faire perdre des milliards de capitalisation si elle est mal perçue par le public ou les investisseurs. »
⚙️ 2. L’avenir de la fonction : opportunités et challenges
Être juriste, c’est faire partie de l’entreprise.
Pour peser sur les affaires, la fonction juridique doit s’intégrer dans la stratégie globale : gouvernance, concurrence, conformité, éthique.
Cette place croissante du droit en entreprise demande davantage de professionnalisme, mais aussi de qualités humaines : écoute, discernement, capacité à arbitrer sans se couper des opérationnels.
« Le droit de l’entreprise devient aussi une affaire de posture et d’esprit d’équipe. »
🧠 3. La technologie et la transformation de la fonction
Les nouvelles technologies changent la donne : décision, archivage, retour d’expérience — tout cela est désormais facilité par l’intelligence artificielle.
Mais ces outils n’ont pas encore trouvé leur place dans la fonction juridique.
Ils ne remplaceront pas les juristes, mais doivent devenir leurs alliés.
Ils ouvrent de nouveaux défis de gouvernance, d’organisation et de méthode.
Et surtout, ils imposent d’apprendre à raisonner avec et non contre la machine, en plaçant l’éthique au cœur du raisonnement juridique.
🌍 4. L’internationalisation de la fonction
L’internationalisation n’est plus une tendance : c’est un fait.
Les entreprises étendent leur présence, les normes s’entrecroisent, les pratiques locales se heurtent aux standards globaux.
Le juriste doit traduire, pas simplement appliquer.
« Le droit américain du FCPA en matière de corruption s’invite partout, mais chaque pays en fait une lecture différente. »
Cette période est passionnante : elle exige un renouvellement complet de la manière de penser et d’agir du juriste d’entreprise.
🧩 5. Et Corail Consultants dans tout cela ?
Corail Consultants n’est pas un énième cabinet de formation ou de conseil juridique.
C’est une structure dédiée à l’optimisation de la fonction juridique et de gouvernance :
pour que chaque entreprise dispose d’une direction juridique organisée, efficace, et — selon les mots de Paul Werné — “j’ose le dire, rentable.”
Ses missions ? Conseil, audit, formation : toujours ancrées dans la réalité opérationnelle et les spécificités de chaque client, qu’il soit local ou international.
Corail Consultants aide à aligner le juridique sur la stratégie et les ambitions de l’entreprise.
Lire ou écouter la suite
Deuxième volet — “Le juriste qui s’exporte” : texte intégral + audio exclusif de Paul Werné, disponible sur Corail Space.
Découvrir le produit